Bonjour Sofia, nous sommes ravis de vous rencontrer.

Comment êtes-vous devenue cinéaste ?

Je suis devenue cinéaste quand j’ai déménagé à New York, il y a environ sept ans; j’ai fait une école de cinéma et peu après j’ai commencé à écrire et à réaliser mes propres œuvres.

Avez-vous constaté des réactions différentes à votre film chez les hommes et chez les femmes?

Je n’ai pas vraiment remarqué de grande différence de réactions entre les hommes et les femmes, chacun est différent quel que soit son sexe, certaines personnes prennent le message du film plus personnellement que d’autres.

En cette période (presque) post-pandémique, alors que nombreux sont ceux qui commencent à aborder les effets de cette expérience traumatisante de deux ans, en particulier en ce qui concerne la santé mentale, avez-vous envie de partager davantage avec le monde sur le thème de l’amour de soi/du soin de soi ?

Je pense vraiment que la pandémie a poussé les gens à approfondir leur relation avec eux-mêmes (pour le meilleur ou pour le pire) ; le fait de forcer les gens à rester enfermés chez eux a amené beaucoup d’entre eux à s’interroger sur leurs priorités et leur état d’esprit.

Vous avez travaillé avec une équipe réduite. Était-ce un choix délibéré, en raison de votre sujet et de la façon dont vous avez décidé de le traiter ?

Nous avons travaillé avec une petite équipe parce que Visual Poetry était un projet de dernière minute, impulsif, que je suis heureuse d’avoir pu réaliser pendant mon séjour en Californie ; honnêtement, nous n’avions pas besoin d’une équipe plus importante, puisque les personnes déjà impliquées étaient extrêmement talentueuses et intelligentes.

Pour Martha’s Day, l’équipe était plus nombreuse, tout en étant assez réduite par rapport aux normes du secteur, mais là encore, nous n’avions pas vraiment besoin de plus, avec la quantité de talents que nous avions déjà sur le plateau. La plupart du temps, nous finissions même les journées de tournage plus tôt que prévu ! Je suis éternellement reconnaissante à toutes les personnes impliquées.

Où et comment aimeriez-vous montrer votre film ?

Je n’ai pas vraiment d’attentes quant aux lieux et à la manière de montrer mon film, je suis ouverte et à ce qui vient, tout ce que je veux, c’est qu’il touche celles et ceux qui écouteront et se retrouveront dans son message.

En tant que femme cinéaste, que pensez-vous de la « scène » new-yorkaise ?

Quels conseils donneriez-vous aux femmes cinéastes en devenir ?

Il y a définitivement un fossé ; en tant que réalisatrice, je vois beaucoup plus d’hommes que de femmes dans cette industrie la plupart du temps, et oui, de temps en temps, je rencontre un individu sexiste, mais ce n’est vraiment pas aussi fréquent que je le croyais.

Il y a à New York des professionnels très ouverts d’esprit qui sont prêts à combler ce fossé et à soutenir tous les genres de films. Si une porte se ferme à cause de mon sexe ou pour des raisons indépendantes de ma volonté, je fais en sorte de construire et d’ouvrir mes propres portes. C’est le conseil que je donnerais aux femmes cinéastes en devenir : construisez vos propres portes s’il le faut.

Aimeriez-vous parcourir le monde avec votre caméra et découvrir le cinéma dans d’autres cultures ?

OUI ! Je suis une baroudeuse, voyager est l’une de mes passions. Et désormais, voyager pour filmer est bien sûr le but ultime.

BIO

Sofia Monzerrat
RÉALISATRICE & SCÉNARISTE

Sofia Monzerratt est une artiste humaine qui se plaît à échapper, calmement, à l’abîme sans fin de calamités auto-existentielles novatrices en les transposant en récits et expressions visuelles significatifs.

Elle est née et a grandi dans les Andes, dans un petit mais très cher pays nommé Venezuela. Elle est maintenant basée à New York, depuis 2015.

L’objectif principal de chacun de ses projets est de créer un contenu qui résonne auprès du public non pas en surface, mais avec un sens plus profond, créatif et même psychologique.

Sofia a écrit et réalisé plusieurs films tels que Martha’s Day, The Last Dance, Visual Poetry : Self Love, Blue, The Medicine, Mane, et d’autres encore.

Elle a également été Directrice de la photographie du film « Hannah’s Little Secret » et de « Calf Rope », œuvre primée.

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